lundi 14 janvier 2013

Uneasy partner ; Jake - Piers ; Resident Evil 6 - part 2


   Voici la deuxième partie de ce soft yaoi. Et comme dirait si bien Mlle Gionne : Enjoy ! ~<3


          La porte de la chambre se referma derrière eux en un claquement sec. Un silence gênant s'installa avant d'être brisé par Jake.
«  Avec tout ça on n'a encore pas mangé.
- J'ai pas faim, personnellement.   
- Comme tu veux »
       
Répliqua Jake en haussant les épaules d'un air condescendant tout en se dirigeant vers la table de chevet. Il décrocha le téléphone et commanda quelque chose à grignoter tandis que Piers ruminait tout seul, debout au centre de la pièce. Il écouta cette voix qui l’horripilait tant puis, lorsqu'elle eu terminé de parler, alla nettoyer son arme sur son lit. Jake s'allongea nonchalamment sur le sien en silence et observa faire le jeune soldat.    
Il repensa aux moments étranges qui s'étaient passés là, dans cette chambre, entre eux deux. Il observa Piers. Il était concentré sur ce qu'il faisait et ne faisait attention à rien d'autre, donc     Jake en profita. Il était plutôt mignon, pour un soldat. Il avait     un visage encore enfantin malgré son caractère, et sa petite houppette le fit rigoler intérieurement.    
  
   « Quel gros engin tu as là, Piers... » dit-il d'un ton faussement suave. Surpris par le bruit, déconcentré, Piers regarda d'abord Jake d'un air interrogateur puis furieux – comme à son habitude... Après un silence plein de reproches, tentant de se calmer - ou tout du moins paraître calme -, Piers répondit :

   « Tu me cherches comme tout à l'heure, c'est ça ?..
- Quelle déduction !
- Arrête, Jake. Tu me les brises, et je ne veux pas que ça recommence comme tout à l'heure.
- Pourtant tu avais l’air d’apprécier...» lui fit-il remarque d’un air narquois.

Le soldat ne répondit rien, ne voulant pas encore envenimer la situation. Il continua simplement de fixer son arme et de consciencieusement la nettoyer en évitant tout contact visuel ou vocal avec son camarade de chambrée.
Ce dernier tenta à plusieurs reprises de faire réagir Piers, de le faire sortir hors de ses gonds, en vain. Il savait rester calme. Enfin... En général. Et ne pas montrer ses sentiments ne l’empêchait pas de ruminer sur le comportement immoral de Jake, ainsi que toutes les conneries qu’il avait put faire. Quand il voulut recommencer à parler, sa première phrase fut coupée par le service d’étage qui apportait son repas à Jake. Celui-ci se leva et alla ouvrir, remercia rapidement le groom et retourna sur son lit manger en tailleur, comme un ado devant sa télé. Piers remarqua qu’en boisson il avait prit une bière. Il était complètement blasé et désespéré. Il recommença:
« En plus être ivre à ton âge... C'est ridicule.        
- Putain mais qu'est-ce que vous avez tous contre l'alcool ?! C'est prohibé au BSAA, ou quoi ? »
- T'as même pas la majorité.    
- Je t'emmerde.    
- Ça c'est d'la répartie. Bravo.
- Je t'emmerde, bis repetita.   
- Très bien, tu l'auras voulu. »

La colère de Piers jouait au yo-yo depuis qu'il avait connu Jake. Il voulait jouer au con ? Alors le jeu avait commencé. Et c'est lui qui perdrait. Se levant brusquement, Jake fit de même en croyant à un début de bagarre. Mais ce fût tout autrement : d'un geste rapide et précis, Piers enleva le t-shirt de Jake en lui griffant involontairement les côtes au passage et le plaqua contre son lit. Il commença à mordre son cou, sa nuque, ses trapèzes si puissants et tendres à la fois. Il tenait – vraiment – très fermement les poignets de Jake et celui-ci, tentant de se débattre, l'insultait en même temps de tous les noms. Les sensations qu'il lui donnait était insupportables et électrisèrent son corps en une demi-seconde. Comme pétrifié de l'intérieur, Jake ne pouvait que tendre plus ou moins le cou pour repousser la mâchoire puissante du soldat – mais en vain. Ce dernier se délectait du pourtant peu de choses qu'il lui faisait, et mordit plus fort tout en se dirigeant vers son épaule gauche.

   « Espèce de taré, arrête ça tout de suite ! T'es devenu complètement malade, arrête j'te dis, mais putaiiiiin !!!
- Tu m'as trop cherché, tu m'as trouvé. Subis, Jake. »

Et ce disant il agrippa les deux poignets de Jake, complètement abasourdi par la dernière phrase de l’autre, d'une seule main, pour laisser la libre glisser du torse vers l'entrejambe de l'autre. Ni une ni deux, Jake revenant soudainement à lui répliqua en se détachant de son étreinte et en appliquant un magistral coup de poing à Piers, qui alla s'étaler au pied du lit. Jake en profita et lui sauta dessus, l’immobilisant totalement.

   « Subir quoi ? Tu crois vraiment que tu vas réussir à me faire quelque chose en sachant que je ne t’ai pas encore montré tout ce dont j’étais capable ?..
   - Un morveux comme toi ne dois pas avoir beaucoup de cordes à son arc...
- Que tu crois !! »

Répliqua Jake, indigné et blessé dans son ego autant par le sobriquet que par le sourire moqueur de Piers. Son regard, que Jake ne pouvait souffrir, avait en lui un air provocateur le faisant frémir. Il osait se foutre de sa gueule ? Il allait vite lui faire oublier cette idée. Alors que le soldat allait commencer à parler, Jake abattit une de ses mains sur la bouche de l’autre, l'étouffant presque.

   « Maintenant, tu la boucles. J’en ai sérieusement marre de tes conneries. »

Puis, en se rapprochant de l’oreille de Piers tout en essayant d’introduire un de ses doigts dans sa bouche:
  
   « Et ce n’est sûrement pas comme ça qu’on s’occupe du corps de quelqu’un... »

Piers n’arrivait toujours pas à comprendre les changements, les sautes d’humeur de Jake. Puis il entendit comme un léger bruit humide et sentit que de la pointe de sa langue, Jake s’occupait de son oreille... Ces frissons étaient incroyablement efficaces, mais il allait bien trop loin en ayant prit le dessus. En le sachant susceptible, et sentant sa main forcer de plus en plus pour entrer, Piers décida de jouer le jeu: il ouvrit doucement les lèvres puis desserra les dents pour laisser passer son index... Au début juste en jouant avec ses lèvres, et quelques légers va-et-vient, puis sa langue se joignit à la partie, l’enlaçant, le léchant, l’excitant...
    Piers profita d’avoir touché Jake à son point sensible pour détacher son bras droit et grâce à lui le frapper à l’estomac tout en mordant violemment l’index qui était encore dans sa bouche.
Vivement heurté, Jake s’écarta de Piers pour reprendre son souffle, qui mit quelques secondes à revenir. Il avait une marque au doigt, et porta sa main blessé à son ventre. Ses yeux étaient grand ouverts, et il suffoqua tandis que Piers se relevait pour se planter devant lui, debout de toute sa hauteur.
« Rookie. » Dit simplement Piers d’un air hautain.

Le jeune bagarreur, à genoux devant lui, leva les yeux vers son aîné d’un air mauvais. Quand il eut fini de reprendre son souffle, la colère monta en lui de nouveau, aussi puissante que les pulsions qui l’animaient. De sa main gauche, portée précédemment à son estomac, il faucha les jambes de Piers au niveau des articulations et le fit tomber à genoux juste en face de lui.

   « Petit con ! Tu ne sais pas ce que tu fais...»

“Petit”, et “con” par dessus le marché. Jake leva ses bras pour prendre les épaules de Piers afin de le faire retomber, mais Piers fit de même, ce qui donna lieu à un combat de catch à genoux. Piers réussit finalement à faire plier un coude de Jake, qui, déséquilibré, tomba à la renverse et se retrouva à moitié contre le mur, sous la fenêtre. Il s’était cogné la tête dans l’action. De nouveau, changement de place: le soldat avait prit le dessus alors que Jake, allongé, sur ses coudes, portait la main à son crâne.
Assis sur ses propres genoux, Piers était presque face à face avec l’autre, qui fermait les yeux et fronçait les sourcils de douleur. Malgré lui il se fit la réflexion que son cadet ainsi positionné constituait une violente atteinte à son esprit déjà beaucoup trop perturbé. Encore malgré lui son regard se glissa le long des rides de contrariété que provoquaient ses sourcils froncés puis passa à sa tempe, à sa pommette peu marquée et aux muscles contractés de sa mâchoire. Il retint sans s’en rendre compte son souffle en descendant le long du cou et du torse de son protégé. Bon dieu, avait-il vraiment 20 ans ? il lui en avait pourtant donné bien plus, en le sachant de plus saoul... mais bon finalement ceci expliquait cela... Il continua inconsciemment son observation et s’arrêta sur la légère griffure qu’il avait laissé en arrachant le haut.

Putain, qui avait eu l’idée stupide de foutre un rebord de fenêtre aussi bas ? il mit un temps avant de calmer ne serait ce qu’un peu la douleur due au choc qu’il avait reçu. Lorsque qu’il ouvrit les yeux il tomba sur un tableau qui le cloua presque sur place. Devant lui Piers avait un regard qu’il devinait brûlant et qu’il ressentait presque sur sa peau nue. Une telle tension sexuelle en si peu de temps... Il eut un sourire mauvais, hésitant entre profiter de cette tension pour chauffer l’agent du BSAA et le laisser en plan, ou bien encore profiter de son état clairement obnubilé par son corps pour le foutre KO une bonne fois pour toutes. Il repensa aux mots précédents leur petite partie de catch revisité : “petit con, hein ?”.
En deux temps trois mouvements il avait retiré sa ceinture, balancé un coup de genou dans la mâchoire de Piers et s’était jeté sur lui, profitant de son étourdissement pour lui ligoter habilement les mains. De telles situations n’arrivent pas souvent; autant en profiter à fond...
Piers lâcha un juron en sentant la douleur se répandre dans sa mâchoire. Jake le poussa à sa place, face contre terre pendant qu’il reprennait une énième fois le dessus. le bassin collé à lui, il s’amusa à bouger sensuellement en l’imaginant complètement s’en dessus dessous, puis le retourna brusquement, en se délectant de sa position de faiblesse et de son regard mélangeant honte, rage et tant d’autres sentiments aussi forts qu’étranges. Sa nuque était complètement à sa merci. Complètement... Un vengeance tout à fait délectable. Il s’approcha et lui fit d’abord sentir son souffle chaud sur sa peau frémissante, puis sa langue se ballada de nouveau sur sa peau tiède... Ses lèvres humides s’y posèrent, puis ses dents, délicatement, en sentant tous ses muscles se contracter à son contact. Et brusquement, celles-ci rentrèrent dans sa chaire aussi fort qu’elles le purent, arrachant au soldat un cri de surprise et de douleur. Cela excita Jake encore plus qu’il ne l’était déjà - car oui, il fallait l’avouer, il était excité à l’idée d’avoir sous son contrôle ce soldat d’élite et de pouvoir abuser de lui. D’un “chhhhut” il l’invita à se taire, sans rien relâcher de sa proie. Il le mordit plusieurs fois, moins fort, mais toujours dans cette même zone sensible de la nuque, sur les trapèzes. C’était à Piers de crier à Jake de le lâcher, et de l’insulter. Lorsqu’il cessa de le mordre, il observa le visage quelque peu rougi et en sueur de son adversaire d’un air condescendant et satisfait, pour ensuite approcher ses deux mains de son cou, puis descendre lentement le long de son torse, sentant chaque muscle contracté et sa respiration haletante sous ses doigts sensibles; Lorsqu’il arriva au bassin, il s’arrêta un bref instant pour observer l’autre, au regard toujours aussi haineux.
Il commença à tirer sur son t-shirt, d’abord doucement puis violemment, toujours comme vengeance pour avoir déchiré un des siens. Il dévoila un corps musclé, comme il l’attendait, à la couleur légèrement hâlée et unie, avec quelques grains de beauté ponctuant le tout. Il fit claquer ses dents d’un bruit sec pour menacer Piers, puis rapprocha son visage de son torse, lui aussi maintenant à découvert. Il apprécia sa peau encore humide frémissante et se rafraîchissant au contact de son souffle pourtant brûlant. Il y fit même glisser ses doigts, se régalant des lignes de frissons qu’il y dessinait ainsi que des grognements et mots doux que vociférait Piers à son attention. Il eut un rire amusé: finalement cette idée de chaperon pouvait lui être profitable...
Il continua son exploration tactile, ses doigts jouant autour du nombril du soldat puis tirant sur un ou deux de ses poils fins et sombres qui sortaient en une fine ligne du bord de son pantalon. Il nota d’ailleurs que le soldat portait un boxer noir dont le bord dépassait timidement du bas de l’uniforme.
Il redressa une nouvelle fois la tête pour croiser le regard furibond de Piers, jouant négligemment avec la boucle de sa ceinture, cette flamme colérique lui faisant face accentuant encore plus son envie de malmener sa victime.
   «Un problème ?
   - Putain arrête ça tout de suite !
   - Ca quoi ?»

Tout en posant sa question faussement innocente il défit très lentement la langue de cuir de sa boucle, Piers se tendis encore plus et n’aimant pas tellement la tournure que prenaient les choses. Certes il avait pas mal joué avec le feu lui aussi mais là il était plus que brûlé et il était de toutes façons hors de question qu’il prenne ce rôle de domin.. euh... Venait-il vraiment de penser ce qu’il venait de penser ? Venait-il vraiment d’envisager...

   «Bon maintenant tu vas te calmer et me détacher okay ?!
   - Hm non mais tu vas vraiment croire que je vais t’obéir ? Aurais-tu peur ?..
   - Jamais ! Mais je te jure quhmffmfh !!»

Et voilà ! Maintenant il se retrouvait bâillonné par son propre T-shirt... et avec au dessus de lui un jeune homme visiblement sadique et en pleine forme - dans tout les sens du terme. Il se retint de gigoter pour se défaire des mains qui jouaient avec sa ceinture et ses boutons de pantalon. Putain il allait le butter, et le pire dans tout ça c’est qu’il sentait que son corps appréciait particulièrement le traitement qu’il subissait. Pourquoi cela devait-il lui tomber dessus ? Pourquoi d’un coup appréciait-il la sensation du bout des doigts fins, mais rendus rêches par l’utilisation d’armes à feu, nota-t-il, sur sa peau ? Ces légères pressions qui ne ressemblaient en rien au caractère vigoureux de leur propriétaire allaient le rendre fou, réjouissant et frustrant tout ses sens à la fois. Merde il allait devenir dingue ! Et ces hanches sur son érection n’allaient vraiment rien arrêter. Il n’osait même pas imaginer ce qui pourrait passer par la tête de Jake s’il se rendait compte qu’il bandait à cause de lui. Un nouveau grognement lui échappa : ce petit morveux venait de lui ouvrir le pantalon et il semblait commencer à vouloir le faire glisser le long de ses jambes. Merde merde merde ça n’allait vraiment pas le faire là !!

Bien sûr que Jake savait ce qu’il allait trouver sous le vêtement militaire, ou du moins il en avait une idée relativement bien précise. Ainsi, installé sur ses hanches, il ne pouvait vraiment pas ne pas sentir cette forme dure et visiblement serrée sous ses fesses. Cette forme qui n’avait fait que se préciser au fur et à mesure que ses attouchements se faisaient plus présents sur la peau du militaire... Il se sentait même durcir à l’idée de bientôt pouvoir “jouer” avec. Une fois le pantalon retiré il ne pu que sourire sardoniquement à Piers et à faire la réflexion qui les avait plus ou moins entraînés dans cette position :

   « Quel gros engin tu as là, Piers... »

Outré, mais ne pouvant répondre, Piers lui fit quand même très bien comprendre sa façon de penser par un grognement qu’il empêcha de justesse de finir par un plus fort gémissement lorsque Jake fit passer un doigt le long du sexe tendu sous le tissu du sous-vêtement. Déçu que l’autre ai réussi à retenir cette potentielle marque de faiblesse, il lâcha un petit soupire agacé. Non, non, non, Piers devait jouer le jeu, voyons... Il ne s’arrêta pas pour autant et du bout de son pouce il alla agacer ce qu’il devina être le gland du soldat, grattant du bout des ongles la peau juste à la bordure élastique du sous-vêtement. Il pouvait presque sentir le membre gorgé de sang vibrer sous sa main à chaque attouchement et se retenait lui même de se caresser devant le tableau du soldat à sa merci et soumis à ses envies. Allait il dire à Piers que les effets de l’alcool avaient abandonné son esprit depuis un moment déjà ? Qu’il n’agissait plus que pour lui ? Hum non. Il releva la tête aux sons étouffés que produisait son jouet et tomba devant deux orbes assombries par la fureur et le désir. Il ne put se détacher de ces yeux, s’appuyant d’une main au dessus de la tête de Piers. Il encra son regard au sien, hypnotisé par cette éruption de sentiments.
Il devait en voir plus et sans attendre ni y prendre le temps d’y réfléchir, il se saisit de la verge au travers du boxer, lui imposant soudain un franc mouvement de va et vient tellement différent de son petit jeu qu’il put clairement voir cet éclair de pur plaisir mêlé à la surprise fendre la pupille déjà bien dilatée de Piers. Aussi vite qu’il avait agit, il cessa tout mouvement et savoura ce qui ressemblait à un feulement furieux s’échappant des lèvres obstruées par le T-shirt, et encore une fois ne put s'empêcher de le narguer : Il se redressa au dessus du soldat, déboutonnant d’une main son pantalon et de l’autre baissant de plus en plus le boxer de Piers tout en jouant avec les parcelles de peau qu’il dévoilait.
Au bout d’une poignée de minutes à titiller le sexe toujours plus tendu de Piers et à ne plus supporter la pression de son sous-vêtement sur le sien, Jake finit par retirer les derniers remparts à leurs nudité et à s’allonger le long du corps de Piers. Il profita un moment du contact avec la peau de Piers et en soupirant de plaisir se saisit des deux sexes d’une même main et leur imprima un mouvement de va-et-vient lascif qui faisait doucement gémir les deux hommes. Piers quant à lui laissait tomber ses réticences, donnant de discrets coups de reins dans la main de Jake et tirant sur son lien non plus pour se libérer dans l’idée de s’éloigner du mercenaire, mais bel et bien pour pouvoir à son tour profiter de ce corps chaud sur le sien. Une autre onde de plaisir lui remontait le long du corps alors que son cadet lui mordait doucement la clavicule puis la pomme d’adam. Il rageait, cette torture devait cesser pour leur bien à tout les deux mais en même temps, ces sensations... Insupportablement bon. Il se remit à grogner et ce de plus en plus fort, attirant l’attention de Jake sur autre chose que son pauvre corps rongé par le désir. A la vue de son visage luisant de plaisir et de ses pupilles dilatées à l'extrême Jake sourit vicieusement :

   « Un problème ?.. »

Un regard noir de son aîné le poussa à retirer le  tissus qui le bâillonnait. Il parvint difficilement à articuler, sous l’effet de l’excitation et de l'énervement:

   « Détaches moi tout de suite...
- Allons t’as pas un petit mot magique ?
- Vas te fair...han ! »

 Sadiquement, Jake venait de resserrer sa poigne sur les deux membres, provoquant une violente décharge de plaisir entre eux deux.

   « Désolé mais ça je te le réserve pour plus tard...
- Hein ? Non détache-moi ! Si quelqu’un entrmfph... !! »

 Trouvant qu’il parlait trop, Jake coupa court à sa protestation en plaquant ses lèvres sur les siennes - il se calma et laissa jake continuer-. Elles étaient tièdes, comme son corps, mais sèches par le stress et les halètements. Au fur et à mesure des baisers, elles retrouvèrent leur humidité naturelle, et même plus, laissant place ensuite à leur langue se touchant timidement. Ce contact si particulier et intime les faisait frémir, et même parfois gémir légèrement. Leur deux corps bougeaient sensuellement et doucement l’un contre l’autre tandis que leurs baisers se faisaient plus passionnés, et leur langue de plus en plus joueuse. Elles s’enroulaient, léchaient, passaient rapidement, se touchaient érotiquement pendant que Jake continuait ses va-et-vient de sa main. Piers, lui, ne pouvait que suivre et subir, mais ces sensations étaient bien trop nouvelles et bonnes pour ne pas y succomber...
 Alors qu’il se laissait de plus en plus aller, que son esprit s’évadait, Jake se décida enfin à le détacher - non pas le débâillonner. Les mains enfin libres de Piers allèrent directement en bas, rejoignant celle de Jake. Leurs mains se touchaient, passaient, humides, et de plus en plus intensément, et sentir ce corps étranger collé au sien était absolument divin.
 Soudain, Jake prit la parole, d’une voix rauque.

 « Je... Je ne vais plus pouvoir tenir longtemps... »

 Brusque retour à la réalité pour le soldat, qui arrêta tout mouvement. Il se détacha enfin - n’y ayant pas pensé avant compte tenu de la situation... et se redressa contre le pied du lit. Essoufflé, il ne fit que regarder l’autre dans les yeux d’un air encore sauvage, et les pupilles dilatées. Ne sachant pas quoi faire, Jake le regarda aussi en chien de faïence. Il se redressa, à genoux en face de son partenaire, gêné. Il n’aurait pas du stopper dans leur élan... Mais comment faire sinon ? La situation était plutôt délicate - même très délicate. D’un geste rapide il empoigna son caleçon qui traînait à côté d’eux et se releva complètement - et ce sans un mot. Ne voulant pas perdre la face, il le passa rapidement, sans un regard à Piers, regard qui trahissait un certain malaise. Il semblait un peu pataud, si différent de son allure habituelle. Le sous-vêtement remis, Jake fit volte-face et alla directement dans la salle de bain.
 Pendant ce temps, Piers l’avait observé sans mot dire. Il était encore essoufflé, plus par l’émotion suscité par cet arrêt soudain que par l’excitation qui les avait entraînés tous les deux. Il se rendait maintenant compte de jusqu’où ils avaient été et se choquait presque lui-même. Tant bien que mal, après le départ de Jake, il se releva lui aussi et regarda autour de lui, hagard. Il fixa avec désarroi les vêtements éparpillés au sol, alla ramasser son boxer ainsi qu’un des deux hauts - il ne tenait pas vraiment à réfléchir sur à qui appartenait quoi - et enfila les deux vêtements. De l’autre coté de la porte il entendait la douche commencer à couler. Il ferma les yeux et secoua la tête, imaginant Jake dans la pièce voisine, sous la douche... il devait vraiment s’allonger. C’est ce qu’il fit en s’étalant lourdement sur son lit, puis en observant le plafond les yeux dans le vague. Il se mit difficilement sous ses draps et s’installa en position légèrement foetale, dos au lit de Jake. Il s’endormit très rapidement, fatigué autant physiquement que mentalement après tout ce qui s’était passé - Et le lendemain ne risquait pas d’être de tout repos non plus -, bercé par le bruit de l’eau qui coulait en continu dans la salle de bain. Lorsque Jake, calmé et de nouveau en possession de tous ses moyens, revint dans la chambre, celle-ci était plongée dans le noir, et seules se dessinaient quelques ombres grâces aux lumières du dehors. Il chercha Piers du regard et le trouva de dos dans son lit, dormant tranquillement. Il en fut quelque peu déçu. Il n’osa pas allumer la lumière et alla s’allonger, toujours en caleçon, dans son  lit. Il se glissa sans bruit dans ses draps et laissa lui aussi son esprit divaguer, repensant à cette soirée tourmentée.

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